Même dans le cœur des soldats les plus aguerris, et malgré les combats sanglants les plus meurtriers auxquels ils participent, la nuit de Noël garde toujours son empreinte magique, liée à tous les souvenirs d’enfance et à la famille. Découvrez cette histoire qui s’est réellement passée en 1944 (*).
Cette nostalgie fut si grande lors du premier Noël de la 1ere guerre mondiale que l’on vit même les Allemands, les Français, les Anglais et les Russes sortir de leurs tranchées et fraterniser au grand étonnement de leurs gradés. Cela avait commencé par des cantiques dans les tranchées allemandes et puis on en était venu à y parler de trêve de Noël.
Les alliés avaient vu à l’aube les Allemands sortir de leurs trous sans armes et leur souhaiter un Joyeux Noël. L’étonnement passé, des Français, des Anglais, des Russes stimulés par ce désir de fraternité, sortirent à leur tour et l’on vit ceux qui se tiraient dessus quelques heures plus tôt se serrer la main, s’offrir des cigarettes, manger ensemble, chanter ensemble des cantiques et même jouer ensemble.
Trente ans après la célèbre fraternisation, la guerre fait rage une nouvelle fois en Europe avec des moyens de plus en plus meurtriers. Quelques mois plus tôt, les troupes alliées ont débarqués en Normandie, après de durs combats elles ont commencé à remonter vers Paris puis emmenées notamment par le général Patton, elles foncent vers l’Alsace, et en plein hiver s’avancent en Allemagne vers Berlin.
En ce mois de décembre 1944, un groupe de soldats américains est aux portes de Berlin. Ils sont exténués de leur marche forcée et décident de profiter d’un repos bien mérité dans une maison de ferme qui leur servira de cantonnement pour la nuit.
La nuit était très froide…
La nuit était très froide et le petit groupe d’hommes se serrait près d’un poêle vétuste qu’on alimentait avec tout ce qu’on pouvait trouver pour faire un peu de chaleur.
– Hé les gars savez vous quel jour nous sommes ? demande Skeeter l’un d’entre eux.
– J’espère que ce n’est pas ton anniversaire Skeeter car je n’ai pas eu le temps de t’acheter un cadeau… plaisante Martins un compagnon…
– Cesse tes plaisanteries mon gars reprend Skeeter. C’est la veille de l’anniversaire d’une personne beaucoup plus importante qu’un simple G.I.
Cette simple réflexion suffit à faire prendre conscience à tous que c’est la nuit de Noël. D’un seul coup le silence est tombé. « Nous étions tous absorbés dans nos souvenirs des Noëls passés à la maison » raconte Porter. « Nous étions transportés dans un autre espace-temps. Certains d’entre nous devaient se rappeler un réveillon spécial avec leurs parents… »
Après quelques instants, l’un des boys commença à s’agiter sur son banc, comme s’il voulait dire quelque chose mais qu’il n’osait pas rompre ce silence sachant quelles étaient les pensées de chacun.
Je crois que nous devrions faire quelque chose pour souligner la veille de Noël, finit-il par dire. Par exemple nous pourrions chanter un hymne comme « Sainte Nuit » ou « Il est né le divin Enfant ». Il le dit avec timidité s’attendant à être rabroué. Mais il n’en fut rien.
Sainte Nuit…
D’abord tout doucement – certains d’entre nous s’efforçant de se rappeler les paroles nous avons entonné « Sainte Nuit » relate Porter. Puis nos voix ont pris de l’assurance jusqu’à faire vibrer les chevrons de la vieille maison de campagne. Vers le troisième couplet, la plupart ne faisaient que fredonner mais l’effet demeurait réussi. Finalement, chacun pouvait penser que la soirée ne serait pas si désagréable. C’était bon de chanter ensemble.
Le destin apparemment avait prévu autre chose car la porte s’ouvrit tout à coup. Et un homme muni d’une lampe cria : « Tout le monde dehors ! Un obus de mortier se dirige vers nous ! ».
Ils ne se le firent pas dire deux fois. A peine quelques instants plus tard, après avoir couru comme des fous dans la neige, ils étaient allongés sur la terre glacée se protégeant comme ils pouvaient. Le tir allemand était bien précis : quelques secondes après, la maison explosa. Les débris retombèrent sans blesser personne.
« Fort heureusement pour nous, malgré notre fatigue extrême, nous avions simplement réagi selon notre formation et notre instinct militaire dit Porter. Personne n’a pensé à demander à l’inconnu portant la lampe comment il avait su qu’un obus allait frapper cette cible particulière, notre maison de ferme. »
Quelle que fut son identité, il n’avait pas surgi parmi nous en criant : « Alerte ! Les boches s’apprêtent à lancer des obus ! » Il nous avait dit d’évacuer cette maison qui était sur le point être bombardée. Cette instruction indiquait implicitement qu’il détenait des informations spécifiques et si l’un d’entre nous avait pris le temps d’interroger ce camarade sur la source de ses renseignements, nous aurions tous péris ».
Dans les ruines de l’étable…
Porter et ses compagnons passèrent le reste de la nuit dans les ruines de l’étable, regroupés autour d’un feu abrité. L’un des hommes fit remarquer qu’il était très approprié la veille de Noël de dormir sur du foin, à proximité d’auges et d’enclos.
Ceux qui plus tard évoquèrent cette nuit de guerre de Noël 1944 ne furent pas sans prendre conscience que c’était un véritable miracle qu’ils aient pu rester en vie. Sans l’avertissement de cet homme brusquement apparu, et dont personne ne savait d’où il venait, ils seraient assurément tous morts.
« Après en avoir longuement discuté, nous avons tous été d’accord pour affirmer que l’homme qui avait surgi dans la maison ne portait pas une lampe, il était lui-même la lumière. Lorsque nous avons comparé nos souvenirs respectifs nous avons conclu qu’une sorte d’illumination émanait de cet étranger. Nous étions convaincus qu’un ange nous avait sauvé la vie en cette nuit de Noël 1944. »
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(*) Histoire tirée de « Miracles de Noël » de Brad Steiger et Sherry Hansen AdA Editions
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