Noël ou comment accueillir la consolation dans la souffrance ?

Pour toute personne qui souffre, le temps de Noël peut paraître paradoxal : comment vivre ce moment de bonheur alors que je n’en ai pas la force ? Deux attitudes sont possibles : l’accueil ou la révolte.

La révolte

Le premier mouvement naturel est de se révolter : pourquoi ce bonheur autour de moi, pourquoi la fête alors que je souffre, alors que je pleure ! Cette attitude est normale. Oui, Noël peut être un scandale pour toute personne qui souffre : Dieu vient s’incarner pour tout homme, et pourtant j’ai l’impression qu’il m’a oublié.

Or, ce n’est pas le cas. Peut-être Dieu veut-il nous dire, simplement, par son incarnation, qu’il a vraiment connu et vécu notre humanité, avec ses joies et ses souffrances. Et donc, cette souffrance que je vis ne lui est pas étrangère. Nous ne sommes plus seuls à porter cette souffrance. Peut-être cela engendre t-il de vivre alors une deuxième attitude.

L’accueil

Accueillir Noël quand on souffre n’est jamais facile. C’est un choix à faire, peut-être même un sacrifice…celui de nous décentrer pour nous ouvrir à l’Autre, Dieu, qui vient se faire petit enfant à la crèche et qui mendie notre amour.

À travers cette naissance, Dieu vient nous donner son propre Fils et nous offrir la joie : non pas une joie naïve qui effacerait tout, mais une joie qui veut transcender notre douleur, nous dire que ce que nous vivons, même si nous n’en comprenons pas le sens, en a pourtant un, qui nous dépasse, certes, mais qui existe.

L’incarnation nous rappelle que la vie n’est pas une impasse. Même si elle est difficile, une espérance existe, non dans un avenir hypothétique, mais aujourd’hui ! Pour la vivre, pour la voir, il faut la demander à Dieu, demander son Esprit Saint, l’esprit de force et de sagesse, l’esprit consolateur.

Pour ce, outre la prière, le recours à un prêtre peut être utile. Même si nous ne pouvons pas nous déplacer, il est toujours possible de demander à un prêtre de venir nous visiter, par exemple pour demander le sacrement des malades, ce sacrement destiné à nous aider à vivre les épreuves de santé.

Si vous voulez approfondir ce sujet et en discuter avec nous, notre chat’ est ouvert :

« Comme un enfant que sa mère console, ainsi je vous consolerai. »

Isaïe 66,13


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